LA VIE FAIT DU BRUIT,
à La Cité
(Cortège du 5 juillet 2013 – Édition Teseo)
Roberto Mosi
Silence, ombres assises
dans les rayons de La Cité
dans les pages du Café
Bibliothèque, au piano
entre canapés et lampes.
Sauvez la paix publique.
.
La proclamation du juge :
« Fermé : neuf heures du soir
sept heures du matin.
Troubler la paix."
Bonne nuit Florence !
Un coup dur pour la culture.
La culture est dans l'air
le son des voix
musique, bruissement d'idées.
Cela n'apporte pas de dégradation
confond les visages de pierre
les adeptes des écrans.
.
Vivez au coeur de Florence
pour la passion, les yeux
des jeunes effrontés.
La porte s'ouvre en grand :
en procession, l'être
à la ville d'avoir.
Colère, travail mourant
au fil des années du projet
au-delà de l'atmosphère aujourd'hui
gagnant. Sans voitures
Ferrari exposée
sur le Ponte Vecchio.
.
Les panneaux sont cloués
sur le cimetière du Carmine
dans la chaleur de juillet :
« Non à la ville vitrine »
« L’ennui façonne la normalité »
« Adoptez un libraire ».
Le cortège se déplace :
conférencier
chante le Brésil Brésil.
Le cortège se déhanche, rythme
de samba, les fauteuils roulants
zigzaguez vers l’avant.
.
La fille reprend le rythme
sur le toit du Singe,
l'échassier sur le vélo,
chiens en laisse.
L'orchestre se détend,
chapeaux de paille.
Au centre la trompette
ci-dessous ci-dessus
têtes, armes, pancartes,
le pousse-pousse à pédales,
de glands et de drapeaux,
ils suivent le mouvement.
.
San Frediano aux fenêtres,
les filles dansent,
les gars torse nu
au rythme de l'orchestre,
ils saluent, salutations
pouces vers le haut.
Places, rues parmi des ailes de foules,
La police bloque la circulation
les radios bourdonnent.
Place Passera :
deux filles agissent
sur la table du restaurant.
.
Mots au juge :
"Ils sortent la nuit
de La Cité et ils rient.
De quoi se moquent-ils ?
Ils ferment à vingt-deux heures,
musique de Bach, de Mozart !
Des cris, des sifflements : « La vie
ça fait du bruit, ça fait du bruit !
Le cortège avance,
Santo Spirito : « La place
qui connaît la dégradation",
ironie de l'orateur.
..
Sara au centre,
une figure de Botticelli,
parle de livres, de musique,
rencontres, concerts.
Ferrari au Ponte Vecchio ?
Non à un café-librairie ?
Deux gitans, robes rouges
ils frappent dans leurs mains,
musique, flamenco
sur le cimetière.
La façade ouvre ses ailes
dans l'harmonie des rouleaux.
.
Roberto Mosi, 10 août 2013
Corteo del 5 luglio
La vita fa rumore
Silenzio, ombre sedute
sugli scaffali de La
Citè
nelle pagine del Cafè
Libreria, sul pianoforte
fra divani e abat-jour.
Salva la pubblica quiete.
Il proclama del giudice:
“Chiuso: nove della sera
sette del mattino.
Disturbo alla quiete.”
Buonanotte
Firenze!
Un colpo alla cultura.
La cultura è nell’aria
suono delle voci
musica, fruscio di idee.
Non porta degrado
confonde facce di pietra
i devoti degli schermi.
Viva nel cuore di Firenze
per la passione, gli occhi
sfrontati dei giovani.
per la passione, gli occhi
sfrontati dei giovani.
Si spalanca la porta:
in corteo. Si parla dell’essere
alla città dell’avere.
alla città dell’avere.
Rabbia, lavoro che muore
oltre il progetto di anni
oltre l'atmosfera oggi
vincente. Senza vetture
vincente. Senza vetture
Ferrari in mostra
sul Ponte Vecchio.
S'inchiodano cartelli
sul sagrato del Carmine
sul sagrato del Carmine
nell’afa di luglio:
“No alla città vetrina”
“La noia modella la normalità”
“Adotta un libraio”.
Si muove il corteo :
l’altoparlante
canta Brazil
Brazil.
Il corteo ondeggia, ritmo
di samba, le carrozzine
avanti a zig zag.
Riprende il ritmo la ragazza
sul tetto dell’Ape,
il trampoliere sulla bici,
i cani al guinzaglio.
Si distende l’orchestra,
cappelli di paglia.
Al centro la tromba
in basso, in alto
teste, braccia, cartelli,
il risciò a pedali,
di nappe e bandiere,
seguono il movimento.
seguono il movimento.
San Frediano alle finestre,
danzano ragazze,
ragazzi a torso nudo
al ritmo dell’orchestra,
si sbracciano, saluti
i pollici in alto.
Piazze, vie tra ali di folla,
blocca il traffico la polizia
ronzano le radio.
Piazza della Passera:
recitano due ragazze
sul tavolo del ristorante.
Le parole al giudice:
“Escono nella notte
“Escono nella notte
da La Citè e ridono.
Che hanno da ridere?
Chiudano alle ventidue,
musica di Bach, di Mozart!”
Urla, fischi: “La vita
fa rumore, fa rumore!”
fa rumore, fa rumore!”
Il corteo avanza,
Santo Spirito: “La piazza
che vive il degrado”,
ironia dell’altoparlante.
Sara al centro,
una figura del Botticelli,
parla di libri, musica,
incontri, concerti.
Ferrari al Ponte Vecchio?
No a un caffè libreria?
Due gitane, vestiti rossi
battono le mani,
musica, flamenco
sul sagrato della Chiesa.
La facciata apre
le ali
nell’armonia delle
volute.
Roberto Mosi, 10 agosto 2013
Corteo del 5 luglio
RispondiEliminaSilenzio, ombre sedute
sugli scaffali de La Citè
nelle pagine del Cafè
Libreria, sul pianoforte
fra divani e abat-jour.
Salva la pubblica quiete.
Il proclama del giudice:
“Chiuso: nove della sera
sette del mattino.
Disturbo alla quiete.”
Buonanotte Firenze!
Un colpo alla cultura.